Malgré quelques avancées (réflexions engagées sur les RPS, notamment), le changement est bien difficile aux ANOM, tant certaines (mauvaises) habitudes de « management » ont la vie dure.
Ainsi la capacité de dialogue du directeur est visiblement arrivée à son étiage maximal, qui consiste soit à ne rien dire, soit à lancer des piques gratuites envers les agents.
Florilège. L’agenda électronique du directeur, accessible à l’ensemble du service, affichait pour la semaine du 5 septembre, le mot « Séoul ». Ce que tous ont traduit par « le directeur assiste au congrès international des Archives à Séoul ». Quelle surprise donc de le voir déambuler dans la cour du service ! En fait, il était en congés, et visiblement pas à Séoul. Une erreur de traduction du coréen ? Cet incident montre à quel point le service est tenu dans l’ignorance, même des choses les plus anodines !
Il est vrai que, quand le directeur se livre à un exercice de communication, il est pour le moins mal maîtrisé. Lors d’un petit briefing de l’équipe de salle de lecture avant l’ouverture de celle-ci : le directeur salue chacun en lui serrant la main. Il commente ensuite : « évidemment, untel n’est pas là ». Untel : « mais si, Monsieur, je suis là, vous venez de me dire bonjour ». Le directeur : « oui, mais souvent vous n’êtes pas là ».
On pourrait multiplier les exemples de commentaires négatifs à l’endroit des membres du service : personne ne veut rien faire, tout le monde est incompétent…
Les mois passent, et les ANOMalies se suivent et se ressemblent : aucun projet de politique scientifique n’a été annoncé, et on attend toujours l’organigramme pour construire des réunions avec le personnel scientifique.
Ah, quelques nouvelles quand même du rapport annuel 2015 (cf Anomalies 2 et 3) : des éléments ont fuité. On y trouve des considérations de ce genre : « profiter de 2016 pour mettre en ligne après saisie les instruments de recherche qui n’existent que sous forme papier en salle des inventaires. L’offre d’instruments de recherche en ligne s’en trouverait considérablement améliorée, pas tant sur la qualité des inventaires (ne serait cependant mis en ligne que ce qui semble exploitable) que sur la quantité : on pourrait passer d’environ 200 instruments de recherche actuellement en ligne à plusieurs centaines. » La politique du chiffre, mais que du chiffre, voilà une belle ambition scientifique pour le service !
Ah, mais, en octobre tout va changer : la fée Organigramme va faire son apparition et d’un coup de baguette magique réglera tout. Comment ça, vous ne croyez pas aux fées ?
Tout cela pourrait prêter à sourire s’il ne s’agissait du devenir d’un service qui devrait avoir une ambition internationale et du mal-être au travail d’une quarantaine d’agents.
Les ANOM méritent un directeur à la hauteur des enjeux du service, et de ses exigences humaines. La CFDT-Culture demande instamment aux tutelles (SIAF, DGP) de prendre leurs responsabilités et de mettre tout en œuvre pour que ce service cesse de s’enliser.
CFDT-Culture, section Archives
le 5 octobre 2016
Télécharger la chronique des ANOMalies : CFDT-CULTURE : Actualités des Archives nationales d’Outre-mer. Petite chronique des « ANOMalies » – n°4