Le ministre a annoncé le versement d’une prime de 500 € à tous les agents en poste en septembre en administration centrale, en services déconcentrés et dans les services à compétence nationale. Inévitablement, cela nous interpelle, pour ne pas dire que cette annonce nous laisse interloqués !
Cette prime – et l’annonce qui va avec-pourrait être perçue comme un signe positif en direction des agents qui sont confrontés au plan de transformation ministérielle.
Mais sans discuter du montant c’est bien la manière qui interroge.
Depuis des mois, la CFDT-CULTURE ne cesse d’expliquer au ministre et à son administration le caractère hâtif, parfois brutal, de la mise en place de ce plan de transformation ministérielle. Nous l’avons encore rappelé lors du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCTM) en pointant – entre autres – l’absence de véritables études d’impact.
Comment croire que 500 € feront oublier que pour beaucoup d’agents ce plan est un facteur aggravé de risques socio-organisationnels ou de risques psycho-sociaux (RPS) ?
Par ailleurs, et de manière plus fondamentale, cette prime pose – une fois encore – la question de l’égalité de traitement entre les agents du ministère et de ces établissements publics.
La CFDT-CULTURE, dans toutes les instances ou groupes de travail ne cesse de rappeler l’absolue nécessité que la politique RH du ministère soit appliquée dans tous les services et établissements qui en dépendent, notamment en matière indemnitaire.
Cette prime de 500 € bruts crée donc une nouvelle différence de traitement en complète contradiction avec nos revendications et nos valeurs.
Sur le fond même de la justification de cette prime, nous maintenons que les agents des établissements publics du ministère sont confrontés aux mêmes difficultés et enjeux de réforme que les agents qui vont en être bénéficiaires.
La dure loi de la « rationalisation » du fonctionnement des services publics a les mêmes conséquences sur tous les agents, quel que soit le lieu où ils exercent leur activité. Les écarter du bénéfice de cette prime revient à ne pas reconnaître cette situation.
Puisque prime exceptionnelle il doit y avoir, la CFDT-CULTURE revendique le versement du même montant de 500 € bruts pour tous les agents des établissements publics.
Mais que le ministre ne s’y trompe pas : cette prime, si elle mettra du beurre dans les épinards et un peu de baume au cœur, ne fera pas taire les inquiétudes ou le mal-être nés de la folle vitesse à laquelle est menée cette transformation !
Bien évidemment, ce ne sont pas 500 € qui feront taire la CFDT-CULTURE qui sera toujours là pour faire entendre la voix des agents.
La CFDT-CULTURE, Paris, le 29 novembre 2019
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