La « note confidentielle » de Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, adressée à la ministre de la Culture, confirme ce que les personnels et les organisations syndicales dénoncent depuis longtemps : l’état de vétusté des infrastructures du Louvre exige des décisions fortes et immédiates.
Dégradations des espaces, avaries répétées, problèmes d’étanchéité et de contrôle des températures, les équipements sont vétustes, pour certains ils ont plus de trente ans, ces dysfonctionnements aggravent quotidiennement les conditions de travail du personnel du Louvre, et mettent en péril la conservation des œuvres.
Les visiteurs ne font que passer, le personnel subit en permanence les conséquences de ces dysfonctionnements structurels.
Cette année commencent les grands travaux (2025-2028) d’aménagement muséaux liés à la création du département des Arts de de Byzance et des Chrétientés d’Orient.
La CFDT-Culture a alerté l’administration au Conseil d’administration et au CSA-FS en décembre 2024 concernant la dégradation des conditions de travail et les conséquences sur la santé physique et morale du personnel du Louvre.
En effet, il n’est pas possible d’accueillir un public toujours plus important, de maintenir un niveau de programmation culturelle élevé avec des travaux d’aménagement muséographiques ambitieux avec moins de personnel et une perte de 12 ETPT imposée en 2025 : ce n’est pas tenable !
La rénovation des éléments structurels du Louvre est une priorité avec les moyens humains cohérent avec les ambitions de la direction générale.
L’accueil des publics est également en jeu : manque de services essentiels (sanitaires, espaces de repos, restauration). Ces insuffisances, maintes fois signalées, appellent un plan d’amélioration global.
La CFDT-CULTURE appelle à la vigilance et demande :
Il est urgent d’engager la réalisation des schémas directeurs de rénovations pensés pour améliorer concrètement les conditions de travail et de visites du public en adéquation avec les défis écologiques à venir.
Tout projet de travaux « pharaoniques » envisageant une nouvelle entrée questionne : la priorité est d’abord une mise en état de l’existant !
L’annulation de la perte d’emploi subie en 2025 (-12 ETPT)
Un engagement sur un niveau d’emploi à la mesure des enjeux
Une transparence totale sur les travaux prévus et leur calendrier.
Un dialogue social renforcé, intégrant les représentants des personnels à chaque étape.
Le Louvre n’est pas qu’un musée : c’est un symbole. Il appartient à tous. Il est de notre responsabilité de le préserver ; améliorer les conditions de travail d’un personnel engagé et passionné offrira au public également un accueil à la hauteur de l’attendu.