DRAC/DAC : des conditions de travail toujours plus dégradées
Les réformes qui se succèdent depuis plus de vingt ans ont toujours trouvé des équipes loyales et appliquées au sein des DRAC/Dac pour les mettre en œuvre. Pourtant, aucun renforcement en personnel n’est jamais intervenu pour les accompagner. C’est, au mieux, à effectif constant que les DRAC/DAC ont mis en place ces réformes. Composées en grande partie d’experts, les équipes ont toujours fait preuve d’un sens aigu du service public. La CFDT-CULTURE en veut pour preuve le plébiscite de l’action des DRAC/DAC par les élus.
Depuis des années, la baisse des effectifs met les services sous pression. Dans ce contexte, les départs massifs à la retraite dans les cinq prochaines années viendront ponctionner encore d’avantage les effectifs. La CFDT-CULTURE constate, par ailleurs, de longs délais de vacances de poste entre de trop rares concours de recrutement, pesant lourdement sur la charge de travail des agents. Ces situations récurrentes doivent trouver une résolution dans les meilleurs délais.
S’il faut se féliciter du soutien apporté aux structures qui souffrent de la crise sanitaire actuelle, la gestion par les DRAC/DAC des dotations complémentaires et du plan de relance n’ont donné lieu au déploiement d’aucun moyen humain complémentaire.
À cette situation s’ajoutent des réorganisations structurelles brutales de certaines directions qui affectent le fonctionnement de l’ensemble des services.
Par ailleurs, la dématérialisation des dossiers de saisine de l’État s’accélère et le nombre de plateformes se multiplie, accroissant d’autant le stress et la fatigue des agents qui travaillent sous pression.
La perspective de l’application de la circulaire du 22 décembre 2021, relative au redéploiement de 3 % des effectifs sur le périmètre territorial, suscite une forte inquiétude de voir les effectifs déjà insuffisants de la Culture servir de réservoir pour pallier les carences des autres administrations de l’État.
Dans un contexte où les agents subissent une dégradation générale de leurs conditions de travail, dans lequel la qualité du management est cruciale, la CFDT-CULTURE rappelle que notre ministère tire sa légitimité de l’expertise liée à la technicité de ses métiers qui méritent d’être mieux valorisés.
En conséquence, la CFDT-CULTURE appelle à une véritable reconnaissance du travail et de l’engagement de l’ensemble des agents des DRAC/DAC, dans un cadre enfin apaisé, et offrant des perspectives d’avenir plus sereines à toutes et tous.
Paris le 7 avril 2022
