La CFDT-CULTURE exprime aujourd’hui sa profonde inquiétude et son mécontentement face à l’annonce de coupes budgétaires substantielles par le gouvernement dans le secteur culturel. D’après le décret publié le 22 février 2024, le gouvernement envisage des réductions budgétaires drastiques pour l’année 2024, affectant directement la mission Culture à hauteur de 204 millions d’euros (à titre de comparaison, le budget annuel de la Bibliothèque nationale de France, premier établissement du Ministère, est d’environ 245 millions).
Ces annulations budgétaires, intervenant moins de deux mois après l’adoption de la loi de finances, dénote un processus budgétaire discutable. Cette décision, particulièrement alarmante du fait de l’adoption de la loi de finances par la procédure du 49.3, ébranle fortement la crédibilité de l’État, en particulier dans un secteur où les moyens sont largement attribués à des partenariats.
Détails des réductions budgétaires :
• Programme Création : -95,96 millions d’euros.
• Programme Patrimoines : -99,54 millions d’euros.
• Programme Soutien aux politiques du ministère de la Culture : -8,85 millions d’euros, impactant directement de plus de 3 millions d’euros la masse salariale du ministère.
Ces coupes auront un impact direct et significatif sur l’emploi dans le secteur culturel, un domaine déjà fragilisé par des crises sanitaires et économiques. La réduction de la masse salariale menace non seulement les postes existants, mais aussi la création de nouveaux emplois.
Le gouvernement justifie ces mesures par un contexte économique contraignant. Néanmoins, la CFDT-CULTURE considère que l’investissement dans la culture est un levier fondamental pour le développement économique et social, un moteur de créativité, d’innovation, et un atout majeur pour l’attractivité de la France.
La CFDT-CULTURE demande au gouvernement de reconsidérer ces coupes budgétaires et de reconnaître la valeur intrinsèque de la culture pour la société. Nous appelons à un dialogue social constructif pour identifier des solutions pérennes qui garantissent l’intégrité et le dynamisme du secteur culturel français.
De plus, nous revendiquons la nécessité de maintenir les négociations ministérielles actuelles, notamment la réforme de la grille de rémunération des agents contractuels (Cadre Albanel). Nous demandons aussi le maintien des prestations d’action sociale.
La CFDT-CULTURE reste déterminée et mettra tout en œuvre pour la défense des intérêts des personnels du ministère de la Culture.
La CFDT-CULTURE
Paris, le 26 février 2024