Alors que les députés débattent du projet de loi retraites en commission spéciale, la conférence de financement s’est réunie le 30 janvier pour lancer ses travaux. Une première réunion de cadrage en présence du Premier ministre et de Jean-Jacques Marette (ex-directeur général de l’Agirc-Arrco), chargé d’organiser la réflexion et de faciliter les débats.
Les parties prenantes doivent faire des propositions au gouvernement afin de garantir l’équilibre financier du système de retraite. La conférence se compose comme suit : CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC et Unsa côté salariés ; Medef, CPME, U2P et FNSEA côté employeurs. L’État est quant à lui représenté par la direction de la Sécurité sociale, le Trésor, le Budget et la Drees (service statistique du ministère de la Santé et des Solidarités). Enfin, la conférence compte un représentant de la Cour des comptes.
Deux groupes de travail technique vont rapidement se mettre en place. Le premier sera chargé de faire émerger des propositions d’équilibre du système à court terme – l’exécutif ayant réaffirmé son intention de voir le système à l’équilibre d’ici à 2027 et d’inscrire cet objectif dans la loi. Le deuxième groupe planchera sur le pilotage financier du système à moyen et long termes. Quelle place des partenaires sociaux ? Quelles marges de manœuvre ? Quelle relation avec l’État ? Autant de questions qui exigent des réponses claires.
Besoin de chiffrages précis
En préalable, un temps est prévu pour que les participants s’entendent sur les données fournies par le COR (hypothèses, conventions…) et sur les effets attendus des différentes mesures du projet de loi. « Nous avons la méthode, nous attendons maintenant les chiffrages précis pour entrer dans le vif des discussions », résume Laurent Berger. Une première réunion est programmée le 18 février. Les conclusions sont attendues à la fin avril afin que les propositions puissent faire l’objet d’amendements au projet de loi en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.
Jérôme Citron CFDT